Important: avoir un projet de vie !

Je viens de finir « L’existentialisme est un humanisme » de Jean-Paul SARTRE, emprunté au CDI du lycée. Au fil des pages des passages m’ont marqué, surtout sur la notion de projet.

« L’homme n’est rien d’autre que son projet,

il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie. »
… » Un homme s’engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure il n’y a rien. »
… » [cette pensée] dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêves, les attentes.  Les espoirs permettent seulement de définir un homme comme un rêve déçu, comme espoirs avortés, comme attentes inutiles ».

Dans la maladie, je me retrouve souvent à me poser ce genre de questions, et les voir inscrites dans un livre est assez troublant! C’est vrai je ne veux pas avoir des TCA toute ma vie, je veux ma liberté!
Guérir suppose un long travail sur soi-même. Comprendre qui on est c’est déjà une qualité qui permet d’accepter le regard des autres, la critique. Définir ce que nous voulons être c’est s’idéaliser une vie, une identité , et donc cela entraîne une frustration, une pression qu’on s’inflige nous même! Or si fragile, pour ma part je ne peux la supporter et donc je succombe aux pulsions alimentaires…

Nos actes nous définissent

Notre attitude résulte de nos interactions avec le monde extérieur. Donc c’est le système, les diktats qui m’amènent à complexer. Mes relations avec mon entourage qui influent mon comportement, mes humeurs etc…

Si je veux changer, être celle que je veux être et non pas regretter celle que je n’es pas été, je dois vraiment basculer dans une autre perception de moi même et des autres . Je dois évoluer !

« Notre fragilité est ce qui nous rend unique » Etgar Keret
Or on nous  vend l’idée que pour être heureux il faut se conformer à un mode de vie dictée par des gens « précurseurs »! Alors ne sommes nous pas heureux dans notre maladie ? Car à vrai dire on cherche de la reconnaissance de la part d’autrui, on veut être « CELLE qui… ». On ne veut pas être comme tout le monde, on cherche l’authenticité, or cette authenticité ne réside-t-elle pas dans notre fragilité et donc notre maladie ?
Ainsi ne faudrait-il pas mieux l’accepter et construire un avenir plutôt que céder à la facilité et se plaindre de nos souffrances ? Prendre cet état comme un défi qui nous ferait apprécier les douces saveurs de la vie.

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